LE PROF CHIANT

Le prof chiant est un être humain comme vous et moi à l’exception notable qu’il déteste les jeunes par dessus tout – c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a choisi ce métier.
Le prof chiant n’est JAMAIS en retard, il dors secrètement au collège/lycée et possède 15 montres toutes à l’heure mais aime arriver un peu en retard pour faire chier ses élèves :

–  ELEVE : « Oh monsieur/madame [nom du prof chiant] est absent, on finit à 3h00 !… a non, merde, il arrive… fait chier ! ».

Dans cette situation, le prof chiant débarque à l’autre bout du couloir d’une démarche légère si il est du type sadique – avec sourire dégeulasse et yeux pétillants en prime. Soit si il est du type « doom », il traine des pieds avec sa sacoche de cuir pourri, la tête en mode dépressif pour vous foutre toujours plus les boules et plomber doublement l’ambiance.
En revanche, si un élève arrive plus d’une minute en retard après le début DE SON COURS CAPITAL, c’est le renvoi de cours direct suivi du tristement célèbre « mot aux parents » – le prof chiant va chialer après de vos géniteurs comme quoi vous êtes « insoutenable » pour lui et que de « sévères sanctions s’imposent » – gâcher ton avenir est comme un strike pour le prof chiant, un renvoi du bahut équivaut à un orgasme.
Le prof chiant parfume sa classe à la sueur en été, diffuseur intégré sous ses bras permettant à ses élèves de suffoquer (brumisateur en plus pour le 1er rang).
Généralement, le prof chiant ne possède que deux tenues chez lui : la printemps-été et automne-hiver. Les sapes ont minimum 20 ans d’ancienneté et poussent toujours plus loin le mauvais goût (pull cerf-sapin, chemisette à carreaux modèle 1899, débardeur blanc jaunâtre, froc-serpillère atroce…).
Le prof chiant est doté d’une voix absolument abominable à son image :
– Criarde pour les profs femelle, te flingue les tympans :
– « bon, ça sUFIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIITTTTTT !!!!!…………biiiiiiiiiiiiiiipppp ».
– trainante pour les mâles avec reniflement et toussotement compris, afin de crypter ses discours à dormir debout.
Le prof chiant adore les interros surprise. C’est comme une vieille recette de grand-mère :
– D’abord, observer gentiment les élèves radieux
– Ensuite distribuer les copies (« bon, un petit test, hein ? »)
– Puis observer ses élèves se décomposer à la vue des questions qui mystérieusement n’étaient pas dans le cours.
– Enfin, corriger et distribuer des 0.5/20 – durant lesquelles le prof jouit bruyamment une fois chez lui…

En classe, durant son cours, le prof chiant aime regarder ses élèves lever la main parce qu’il ont trouvé la réponse à la question posée (et s’engourdir le bras) pendant 5 minutes avant d’interroger le glandeur de la classe endormi au fond, à croire qu’ils sont tous myopes en plus d’être sadiques.
Le prof chiant passe le plus clair de son temps à gueuler, gueuler, gueuler et re-gueuler après tout le monde et distribuer des heures de colles – collectives pour niquer l’ambiance avec plus d’efficacité !

L’exemple typique est la technique des victimes collatérales :
– « pourquoi je suis puni j’ai pas parlé ! »
– « je double la sanction ! »
– « Mais… »

– « Je triple la sanction… on continues encore jeune effronté ? »
Le prof chiant ne possède que deux mots de vocabulaire qui reviennent tout le temps – tels des leitmotiv :
SILENCE ! : le prof chiant aime qu’on écoute ses merdes vocales durant la journée et toute tentative d’interruption est bonne pour gueuler comme un bœuf, punir, voir exécuter sommairement si le prof est à un an de la retraite – il n’a donc plus rien à perdre.
NON ! : le prof chiant répète ce mot à chaque demande d’un élève :
-« On peux déplacer votre cours, on finit à 2h00 au lieu de 6h00, s’il vous plaît ? »
– « NON ! Tu te prends en charge ! » (bien sûr le prof chiant pourrait mais n’accepte pas de peur de provoquer de la joie autour de lui, émotion désagréable pour lui).

Les profs chiant mâles, toutes spécialités confondues, sont souvent considérés comme des pervers – à juste titre – et ne résistent jamais pour lancer un regard dans un décolleté bien rempli – qu’il fera à sa « favorite », comprenez la fille à laquelle pense le prof chiant avant de dormir, après avoir corrigé ses copies. En ce qui concerne les prof chiantes, elle savent utiliser leur corps de zombie pour démanteler toute forme de fantasmes, particulièrement en été ou le débardeur est de rigueur, gants de toilette ridés apparents.

Comme vous avez pu le constater, emmerder des élèves nécessite une discipline et un mental d’acier et même une diction spéciale ponctuée de « hmm », « donc heuu »… Le prof chiant a également la manie d’écrire au tableau à la vitesse d’une imprimante tout en hurlant sur d’éventuels fauteurs de troubles. Le prof chiant « autorise » donc ses brebis a recopier ses saintes reliques à seulement 2 minutes avant la sonnerie, ce qui lui permet de maintenir le niveau de la classe au plus bas (pour pouvoir ensuite se plaindre et chialer sur les bulletins de notes.  Le prof chiant a très souvent des Némésis ; sorte d’élève-ennemi juré qu’il détestera tout le long de sa scolarité. Dès que le prof chiant à un élève dans son collimateur, une fatwa s’abat sur lui. Dès lors, le prof chiant lui pourrira l’existence par n’importe quel moyens ; refus d’aller aux toilettes pour un besoin urgent, notes catastrophiques justifiées à la hâte (« n’a pas écrit la date sur son contrôle, c’est inadmissible je retire 10 points au devoir« ), heures de colles par paquets, coup de téléphone à la maison en cas d’absence, regard de la mort rouge dans le couloir…

Ce que le prof chiant redoute par dessus tout, ce sont les week-ends – les élèves peuvent s’amuser et déstresser pendant cette période, ce qui le gêne psychologiquement. Heureusement, le prof chiant combine deux choses pénibles pour remédier à cela :

– Les devoirs (notamment les « recherches à faire sur [sujet de merde introuvable] »).

– La redoutable et redoutée dissertation (donner son point de vue sur une chose capitale dans la vie : « Le conflit entraîné par le port du capuchon des prêtres dominicains »  Vous développerez votre point de vue en 23 parties argumentées et d’une conclusion logique – comme si il pouvait y avoir une forme de logique dans une telle merde).
Avec ça, le prof chiant peut dormir sur ses deux oreilles, sa devise « vivre pour travailler » étant respectée.

Malheureusement le prof chiant à une durée de vie très longue et peux nuire à l’existence à de nombreuses génération et se radicalise avec l’âge, son faciès notamment évolue pour devenir « tête de smiley pas content ».